Dernière sortie à Quimperlé où nous avons terminé toutes nos emplettes, et dernière sortie de l’année 2007… en attendant l’année 2008 qui en verra sûrement bien d’autres !!!
Nous sommes donc le mardi 4 décembre et le temps est très maussade… Ciel gris mais heureusement sans pluie, ce qui n’arrange pas Anne qui a fait une nuit blanche et qui va sommeiller sur la banquette arrière tout le long de ce jour… (C’est mon rétro qui m’l’a dit !)
Comme d’hab. le départ est à 9h30 d’Hanvec…
Nous revoici donc sur la voie express et Anne, qui ne dort quand-même que d’un œil, nous dit l’espoir de trouver un porte-manteau pour mettre dans son entrée… Normalement, point de brocante prévue au programme, mais cette demande arrivant je me rappelle qu’il n’y a pas très loin de la voie express une brocante que je n’ai jamais visité mais… pourquoi ne pas faire un petit détour en poussant jusque là…
Nous dépassons donc la sortie de Quimperlé…
Ne sachant plus très bien où la brocante se trouve, je sors une sortie trop tôt… Bien nous en prit !
Nous voilà à Guidel ! Mais avant de rentrer dans le bourg, nous longeons un très long et immense mur en pierre qui nous signale la présence d’un grand domaine et d’un château probablement.
Nous apprendrons ensuite, par la propriétaire d’un joli magasin de Guidel, que ce château appartient à la famille du Prince Louis de Polignac qui a créé le Festival des 7 chapelles puis le Festival Polignac, et cela, pour apporter une dimension culturelle et artistique à la ville de Guidel. Louis de Polignac, décédé en 1996, était un cousin issu de germain de Rainier III (père d’Albert de Monaco). Le père de Rainier III était le comte Pierre de Polignac (né à Hennebont en 1895 au château de Kerscamp, il épouse Charlotte Grimaldi en 1920) qui, conformément aux règles dynastiques, a dû abandonner son nom pour celui de Grimaldi.
La fille de Louis, la Princesse Constance de Polignac, occupe le château familial de Kerbastic à Guidel. Elle a repris la direction de la Fondation Polignac.
Le Prince Edmond de Polignac, frère de Louis et né en 1914, vit à Pont-Scorff.
L’origine de cette prestigieuse lignée est située en Auvergne, au Puy en Velay, au château de Polignac.
Après cette page d’histoire et de généalogie, nous furetons parmi les jolis objets de notre petit magasin… Babeth trouve une jolie guirlande de petits chats en peluche, qu’elle nous avouera ensuite, destinée à décorer ses… wc !
Anne choisit un petit ange et un cadre tenu par un chien en peluche, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Philo, sa chienne ! Quant à moi, j’ai trouvé là, un joli bénitier tout simple et tout blanc !
Nous ressortons. Il est déjà midi et nous prenons la direction de Quimperlé, sans oublier de pousser jusqu’à la fameuse brocante, raison de notre bifurcation, mais celle-ci est fermée jusqu’au 26 décembre… Tant pis !
Nous voici à Quimperlé et, après avoir foulé de nouveau l’une des jolies rues de Quimperlé-du-Bas… nous choisissons de nous restaurer à la pizzeria La Roma , où se dresse la fameuse et monumentale cheminée citée dans le compte-rendu précédent, et qui fait face à l’Eglise de Sainte Croix.
Les pizzas sont énormes et très bonnes, et nous prenons notre temps…
Après le café, nous revoici dehors et nous nous précipitons cette fois-ci vers notre magasin préféré, dont l’étage est maintenant terminé !
Nous avions pourtant dit qu’il fallait prendre une photo de nous trois, avant-après notre intrusion chez "Hors du temps"… mais l’appareil est resté dans la voiture, dommage !
L’étage est égal à ce que nous imaginions ! Dans une ambiance New Age, nous allons de pièces en pièces, portées par une petite musique en boucle qui nous envahit de douceur et de plénitude … Nous sommes encore plus sous le charme que la visite précédente et cela se voit ! Babeth achète, comme moi, un objet qui ne sera déballé qu’à Noël ; Anne prend un énorme trousseau décoratif de clés et un (chut !) pour Noël également ; et j’achète en plus un énorme lustre à pampilles qui viendra compléter mon petit coin boudoir… C’est aussi pour Noël, mais vu qu’il va falloir l’installer et faire venir l’électricité jusqu’à lui… je vais être obligée de le montrer à JF en rentrant !
Et nous voilà ressortant, chargées comme des baudets avec l’encombrant carton du lustre, porté par Anne et moi… nous avons fières allures !
Reste, avant de rentrer, à visiter les deux églises de Quimperlé. Celle du haut et celle du bas par laquelle nous commençons puisqu’elle est juste là ! C’est l’Eglise de Sainte Croix, déjà citée… très particulière et qui est sûrement unique dans son genre.
« L'église abbatiale de Sainte-Croix a été construite à la fin du XIe siècle. Ce monument est remarquable par son plan cruciforme et circulaire et l'ampleur de ses volumes. L'écroulement du clocher (du XVIIe), le 21 mars 1862 a entrainé la destruction d'une grande partie de l'église et sa reconstruction (plus ou moins) à l'identique. Sont restés intacts le chœur des moines, un "sommet de l'art roman" et la crypte, l'une des plus belles de Bretagne. A noter parmi le riche mobilier, la plus ancienne Mise au Tombeau de Bretagne (vers 1500) et un retable Renaissance (1541). » (http://fr.topic-topos.com/rotonde-de-l-abbaye-de-sainte-croix-quimperle)
Cet édifice est étonnant et Anne, qui le découvre, est très surprise… « Jamais vu ça ! ».
Nous laissons Ste Croix et reprenons la voiture pour monter sur les hauteurs de Quimperlé.
Le Quimperlé-du-haut est bien sympathique aussi… dommage que le temps soit si humide aujourd’hui !
Nous voici devant Notre-Dame de l’Assomption.
« Cette chapelle, appelée également Saint-Michel (depuis qu'elle a remplacé au XVIIe l'église du même nom sur la place) est un édifice gothique. Elle a été édifiée en deux phases, à la fin du XIIIe pour la nef (gothique primitif); en 1373, l'église est ruinée par Du Guesclin, le chœur, le clocher et les porches (notamment le magnifique porche nord), sont reconstruits au début du XVe (gothique flamboyant). L'église conserve les plus anciennes sablières* datées de Bretagne (1430) et une riche statuaire de vierge, sirène... »
Donc, après le roman, le gothique… oui, mais… nous trouvons porte close !
Cela n’arrête pas Babeth qui va illico se renseigner auprès d’un commerçant. Celui-ci nous indique le Syndicat d’Initiative comme porte de salut ! Effectivement, la charmante personne qui se trouve à l’accueil nous confie la clef, non sans nous prévenir que, vu le peu de soleil aujourd’hui et l’absence d’éclairage, nous n’arriverons probablement pas à apercevoir les sablières ! Anne et moi sommes ressorties de son bureau, l’air interrogatif… Qu’avait-elle dit ? Nous ne verrons pas les serpillères !!??
Je suis choquée car j’imagine qu’elle parle des bannières !
Mais non, nous dit Babeth, elle a dit les Saintes Vierges ! Qu’il y ait deux ou trois saintes Vierges ok, mais plusieurs et visiblement très hautement placées… cela paraît bizarre ! (Eh bien les filles ! c’étaient des *sablières = grosse pièce de charpente posée horizontalement sur l’épaisseur d’un mur…). Nous arrivons devant la porte du porche et, d’un tour de clef, comme si elle avait fait cela toute sa vie… Anne nous ouvre celle-ci !
(Babeth et Anne)
Je leur suggère de refermer la porte à clef, derrière nous, de peur de voir arriver une flopée de touristes et de rester coincées là, à attendre la fin de leur visite ! Mais Babeth a trop peur de se trouver enfermée dans l’église…
Nous faisons assez rapidement le tour de l’édifice car, effectivement, l’obscurité règne ici. Je prends quand-même quelques photos au hasard et sans trop savoir ce que cela donnera…
Nous étions en train de terminer notre tour, lorsque la flopée de touristes, ci-dessus suggérée, entre en trombe dans l’église…
Nous sommes bien ennuyées ! Il y a bien là une douzaine de personnes qui commence à s’avancer… Et là… à notre grande surprise, Anne et moi entendons Babeth prendre la parole :
"Mesdames et Messieurs, cette église est en principe fermée, nous en avons la clef… Nous allons donc attendre la fin de votre visite pour la refermer "
Les visiteurs, stoppés dans leur élan se retournent sur Babeth, remercient et s’échappent de tous côtés pour faire le tour rapidement… Un homme s’approche de Babeth, assise sur un banc à côté de l’entrée, et il commence à lui sortir toute une théorie sur la construction de l’édifice qui, à son sens, est assez rare puisqu’il n’y a pas de pilier, hormis ceux du chœur il n’y en a pas dans la nef ! Babeth acquiesce mais n’en dit pas plus… mais voilà que le monsieur en remet et nous comprenons tout à coup que les visiteurs prennent Babeth pour un guide !
Nous rions sous cape ! Les questions devenant insistantes, Babeth est finalement obligée d’expliquer à tous ces messieurs-dames que… « Nous sommes des visiteurs comme vous… le Syndicat d’Initiative nous a tout simplement confié la clef… mais nous ne savons rien de plus que vous sur le sujet ! » Souriants, ils se dirigent tous vers la sortie… sauf un ! Il est resté au fond… n’a rien entendu de la conversation et revient gentiment vers nous… Il s’adresse lui aussi à Babeth pour lui demander si le tableau du fond à quelque chose à voir avec Noël !!? Babeth ressort son petit refrain clamé quelques minutes auparavant… Le retardataire s’excuse et s’éclipse à son tour… Nous faisons un bond hors de l’église avant qu’une autre flopée éventuelle n’arrive, et nous rendons la clef à la charmante hôtesse de l’Office de Tourisme, qui rit bien en apprenant qu’on nous a pris pour des guides !
Notre journée se termine donc avec cet épisode comique et, après une rasade de thé, nous reprenons la route pour Hanvec et Brest….
Prochaine sortie : l’année prochaine !
Claire-Cerise.
Bonnes et joyeuses fêtes de Noël à tous et bonne année 2008 !